Bourges, Saint-Étienne - Portail Saint-Ursin, soubassement, ébrasement droit, écoinçons : vendanges de Noé
Localisation
Édifice : Cathédrale Saint-Étienne
Extérieur, Façade occidentale
Portail Saint-Ursin, Ébrasement droit, soubassement, partie supérieure de l'arcature, écoinçons 1 et 2
Datation
2e quart 13e siècle
Auteurs
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Description : Épisodes de vendanges (Gn 9, 20) :
Sur l'écoinçon 1, l'un des trois fils de Noé est assis, en position légèrement surélevée, au milieu de sarments d'où pendent de lourdes grappes. Il les cueille à l'aide d'une petite serpe et les dépose dans un panier posé à ses pieds. À droite du panier, en contrebas, un personnage agenouillé reproduit les mêmes gestes. Un troisième vendangeur déverse le contenu de son panier dans la hotte du quatrième. Celle-ci repose sur un long bâton. Les pieds de vigne sont plantés isolément, sans l'appui d'un espalier ou d'un treillis. Au bas de l'écoinçon, sur une bande horizontale qui sert de base à la représentation, on peut lire un nom écrit en onciales : « AIGUILLON DE DROVES », probablement celui d'un des sculpteurs. Sur l'écoinçon 2, à gauche, un personnage barbu, âgé, foule aux pieds le raisin, les jambes immergées dans un cuveau, derrière lequel s'élève un sarment dépouillé de ses fruits ; à droite, la mise du vin en fût, représentée sous la forme d'un tonneau couché sur deux plots de bois. On retrouve dans cette scène les prescriptions du Talmud pour la préparation rituelle du vin (aux XIIe et XIIIe siècles, la viticulture fut une activité agricole dans le développement de laquelle la communauté juive s'engagea) : les plants de vigne plantés librement, l'utilisation d'une serpe ou d'un coutelas, de hottes, d'un cuveau. La frise est difficilement distinguable des éléments composant l'arrière-plan de la scène : à l'extrême droite, on reconnaît un schéma ornemental composé de feuilles de vigne placées en alternance avec une ou parfois deux grappes.
Sur l'écoinçon 1, l'un des trois fils de Noé est assis, en position légèrement surélevée, au milieu de sarments d'où pendent de lourdes grappes. Il les cueille à l'aide d'une petite serpe et les dépose dans un panier posé à ses pieds. À droite du panier, en contrebas, un personnage agenouillé reproduit les mêmes gestes. Un troisième vendangeur déverse le contenu de son panier dans la hotte du quatrième. Celle-ci repose sur un long bâton. Les pieds de vigne sont plantés isolément, sans l'appui d'un espalier ou d'un treillis. Au bas de l'écoinçon, sur une bande horizontale qui sert de base à la représentation, on peut lire un nom écrit en onciales : « AIGUILLON DE DROVES », probablement celui d'un des sculpteurs. Sur l'écoinçon 2, à gauche, un personnage barbu, âgé, foule aux pieds le raisin, les jambes immergées dans un cuveau, derrière lequel s'élève un sarment dépouillé de ses fruits ; à droite, la mise du vin en fût, représentée sous la forme d'un tonneau couché sur deux plots de bois. On retrouve dans cette scène les prescriptions du Talmud pour la préparation rituelle du vin (aux XIIe et XIIIe siècles, la viticulture fut une activité agricole dans le développement de laquelle la communauté juive s'engagea) : les plants de vigne plantés librement, l'utilisation d'une serpe ou d'un coutelas, de hottes, d'un cuveau. La frise est difficilement distinguable des éléments composant l'arrière-plan de la scène : à l'extrême droite, on reconnaît un schéma ornemental composé de feuilles de vigne placées en alternance avec une ou parfois deux grappes.
Bibliographie : Brugger Laurence et Christe Yves, Bourges, la cathédrale, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 2000 (ici p. 240-242).
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise : p. 91). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise : p. 91). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Notice : Béatrice Coquet
Date de la notice : 02/02/2012
Photos de l'œuvre
Œuvres associéesVues d'ensemble