Amiens, Notre-Dame - Bras nord du transept, pierre à laver les morts (?) : prophètes
Localisation
Édifice : Cathédrale Notre-Dame
Intérieur, Bras nord du transept
Travée 3 (n° à partir de la croisée), collatéral ouest, Pierre à laver les morts (?)
Datation
12e siècle
Description et iconographie
Description : Grande auge oblongue en pierre, ornée de moulures sur ses quatre faces et d'une figure en demi-bosse à chaque angle - elle est portée par quatre piliers carrés et un pilier central octogonal.
Iconographie :
Scènes : Prophète ; Zacharie prophète ; Joël prophète ; Ornement à forme végétale
Cycles : Prophète
Description : À chacun des quatre coins, un prophète tenant un phylactère, représenté à mi-corps (jusqu'aux genoux). Deux d'entre eux sont accompagnés de l'inscription de leur nom : « Zacharias » et « Iohel » (Zacharie et Joël). Les piliers sont couverts d'un ornement à quatrefeuilles inscrits dans des carrés de faible relief, analogue à celui qui couvre le soubassement des portails occidentaux de la cathédrale.
De temps immémorial, très probablement depuis la construction de la cathédrale actuelle, cette grande auge sert de fonts baptismaux pour certains baptêmes particulièrement solennels et pour les cérémonies qui doivent se faire aux fonts. Assurément elle n'a pas été faite pour cet usage, étant d'une forme inusitée et peu compatible avec les rites du baptême. Il est bien difficile de dire quelle a pu être sa destination primitive. Serait-ce une ancienne fontaine à ablutions comme on en rencontre dans les cloîtres ? Ne serait-ce pas plutôt une ancienne pierre à laver les mots, selon un usage très fréquent au Moyen Âge ? Il faut remarquer que la presque totalité des livres de Joël et de Zacharie est considérée comme l'annonce du Jugement dernier et de l'avènement glorieux du Christ et qu'on n'y rencontre rien qui puisse se rapporter d'une façon claire au baptême.
De temps immémorial, très probablement depuis la construction de la cathédrale actuelle, cette grande auge sert de fonts baptismaux pour certains baptêmes particulièrement solennels et pour les cérémonies qui doivent se faire aux fonts. Assurément elle n'a pas été faite pour cet usage, étant d'une forme inusitée et peu compatible avec les rites du baptême. Il est bien difficile de dire quelle a pu être sa destination primitive. Serait-ce une ancienne fontaine à ablutions comme on en rencontre dans les cloîtres ? Ne serait-ce pas plutôt une ancienne pierre à laver les mots, selon un usage très fréquent au Moyen Âge ? Il faut remarquer que la presque totalité des livres de Joël et de Zacharie est considérée comme l'annonce du Jugement dernier et de l'avènement glorieux du Christ et qu'on n'y rencontre rien qui puisse se rapporter d'une façon claire au baptême.
Bibliographie : Durand Georges, Monographie de l'église Notre-Dame d'Amiens, Amiens/Paris, Yvert et Tellier/Picard, 1901-1903, 3 vol. (ici vol. II, p. 530-531 et photo p. 476).
Notes
Notes sur l'œuvre : Pierre localisée travée 13-15 cd par Durand, op. cit.
Notice : Béatrice Coquet
Révision scientifique : Iliana Kasarska
Date de la notice : 12/09/2010