Amiens, Notre-Dame - Bras sud du transept, portail Saint-Honoré, ébrasements, niveau des statues : saints locaux et anges
Localisation
Édifice : Cathédrale Notre-Dame
Extérieur, Bras sud du transept
Portail Saint-Honoré, Ébrasements, niveau des statues
Datation
1ère moitié 13e siècle
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Description : Dans chaque ébrasement, statues 1 à 4 avec consoles et dais, au-dessus desquels se prolongent les colonnes et colonnettes avec chapiteaux ornementaux.
Iconographie :
Scènes : Saint local
Cycles : Saint local
Description : Sur l'ébrasement gauche : un ange thuriféraire ; deux prêtres imberbes et tonsurés, tenant respectivement un calice et un livre ouvert ; un personnage imberbe en costume civil déroulant une banderole ; et sur l'ébrasement droit : un ange tenant navette et encensoir ; un prélat barbu, un abbé sans doute car il n'a pas les « pontificalia » au complet ; un personnage juvénile tenant un livre fermé ; et un homme barbu coiffé d'une calotte qui déroule un reste de banderole.
L'identification des statues des ébrasements (hors les anges) a donné lieu à plusieurs hypothèses, qui toutes privilégient une explication régionale : - une iconographie en rapport avec saint Honoré, qui aurait originellement figuré au trumeau [Jourdain et Duval] ; dans ce cadre, le prêtre au calice (ébr. gauche) serait saint Lupicin qui, sous l'épiscopat d'Honoré, découvrit les corps des saints Fuscien, Victoric et Gentien, et le prélat (ébr. droit) serait saint Riquier ; - une signification plus générale mettrait en scène les « supérieurs séculiers et réguliers des doyennés dont les habitants ont contribué par leurs offrandes à la construction de cette partie de l'église » [Gilbert] ; - dans le même esprit, une autre hypothèse est celle des « saints patrons des doyennés » [Durand] : dans l'ébrasement gauche, ce pourrait être saint Vulphy de Rue, saint Florent de Roye, saint Josse du doyenné de Montreuil qui porte un calice, allusion au miracle de la main de Dieu bénissant elle-même cet objet lors de la messe célébrée par Josse ; et dans l'ébrasement droit, l'abbé crossé serait peut-être saint Riquier ou saint Valery (fondateurs de deux abbayes célèbres), et les deux personnages civils saint Lugle et saint Luglien (dont les corps sont conservés à Montdidier).
L'identification des statues des ébrasements (hors les anges) a donné lieu à plusieurs hypothèses, qui toutes privilégient une explication régionale : - une iconographie en rapport avec saint Honoré, qui aurait originellement figuré au trumeau [Jourdain et Duval] ; dans ce cadre, le prêtre au calice (ébr. gauche) serait saint Lupicin qui, sous l'épiscopat d'Honoré, découvrit les corps des saints Fuscien, Victoric et Gentien, et le prélat (ébr. droit) serait saint Riquier ; - une signification plus générale mettrait en scène les « supérieurs séculiers et réguliers des doyennés dont les habitants ont contribué par leurs offrandes à la construction de cette partie de l'église » [Gilbert] ; - dans le même esprit, une autre hypothèse est celle des « saints patrons des doyennés » [Durand] : dans l'ébrasement gauche, ce pourrait être saint Vulphy de Rue, saint Florent de Roye, saint Josse du doyenné de Montreuil qui porte un calice, allusion au miracle de la main de Dieu bénissant elle-même cet objet lors de la messe célébrée par Josse ; et dans l'ébrasement droit, l'abbé crossé serait peut-être saint Riquier ou saint Valery (fondateurs de deux abbayes célèbres), et les deux personnages civils saint Lugle et saint Luglien (dont les corps sont conservés à Montdidier).
Bibliographie : Gilbert Antoine Pierre Marie, Description historique de l'église cathédrale de Notre-Dame d'Amiens, Amiens, 1833 (ici p. 77).
Jourdain Louis et Duval Antoine-Théophile, Le Portail Saint-Honoré dit de la Vierge dorée de la cathédrale d'Amiens, Amiens, Duval et Hermentimpe, 1844.
Durand Georges, Monographie de l'église Notre-Dame d'Amiens, Amiens/Paris, Yvert et Tellier/Picard, 1901-1903, 3 vol. (ici vol. I).
Sandron Dany, Amiens : la cathédrale, Paris, Zodiaque, 2004 (ici p. 138-139).
Jourdain Louis et Duval Antoine-Théophile, Le Portail Saint-Honoré dit de la Vierge dorée de la cathédrale d'Amiens, Amiens, Duval et Hermentimpe, 1844.
Durand Georges, Monographie de l'église Notre-Dame d'Amiens, Amiens/Paris, Yvert et Tellier/Picard, 1901-1903, 3 vol. (ici vol. I).
Sandron Dany, Amiens : la cathédrale, Paris, Zodiaque, 2004 (ici p. 138-139).
Notice : Béatrice Coquet
Révision scientifique : Iliana Kasarska
Date de la notice : 26/08/2010