Bourges, Saint-Étienne - Portail du Jugement dernier, soubassement, ébrasement gauche, écoinçon : la tentation d'Ève
Localisation
Édifice : Cathédrale Saint-Étienne
Extérieur, Façade occidentale
Portail du Jugement dernier, Ébrasement gauche, soubassement, partie supérieure de l'arcature, écoinçon 2
Datation
2e quart 13e siècle
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Scènes : Tentation d'Ève ; Ornement à forme végétale : Vigne ; Ornement à forme animale : Oiseau : Dragon
Description : La tentation d'Ève par le serpent : Ève, debout, fait face au serpent-dragon tentateur, les bras légèrement repliés contre son corps. Bien que sa tête soit l'œuvre des restaurateurs du XIXe siècle, le serpent-dragon ressortit au même type que ceux qui composent l'escorte démoniaque de Sammaël. Différentes sources scripturaires confirment en effet l'assimilation de Sammaël au serpent tentateur, notamment la Vie d'Adam et Ève, 16, 5, où il demande à ce dernier de lui « servir d'enveloppe », afin qu'il prononce par sa bouche des paroles trompeuses. Cette interprétation est également diffusée par l'exégèse chrétienne. À droite le dragon, enfoui dans l'épais feuillage, s'enfuit après avoir commis son forfait.
La présence de pattes, souvent accompagnées d'ailes, chez le serpent-dragon tentateur, est généralement attestée à la fois dans les sources juives et chrétiennes, selon une iconographie codifiée par saint Isidore de Séville. La frise du demi-écoinçon gauche est envahie par la couronne de l'arbre de la connaissance, un pommier. La frise du demi-écoinçon droit est celle qui court tout le long de ce module lapidaire, constituée d'une alternance d'oiseaux qui picorent des grappes accrochées à des feuilles de vigne, et de petits dragons qui en émergent. À leur tour, ceux-ci dévorent des grappes, dessinant le schéma de cette bande ornementale.
La présence de pattes, souvent accompagnées d'ailes, chez le serpent-dragon tentateur, est généralement attestée à la fois dans les sources juives et chrétiennes, selon une iconographie codifiée par saint Isidore de Séville. La frise du demi-écoinçon gauche est envahie par la couronne de l'arbre de la connaissance, un pommier. La frise du demi-écoinçon droit est celle qui court tout le long de ce module lapidaire, constituée d'une alternance d'oiseaux qui picorent des grappes accrochées à des feuilles de vigne, et de petits dragons qui en émergent. À leur tour, ceux-ci dévorent des grappes, dessinant le schéma de cette bande ornementale.
Bibliographie : Brugger Laurence et Christe Yves, Bourges, la cathédrale, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 2000 (ici p. 221-222).
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise de la partie gauche : p. 80). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise de la partie gauche : p. 80). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Notice : Béatrice Coquet
Date de la notice : 02/02/2012
Photos de l'œuvre
Œuvres associéesVues d'ensemble