Chartres, Notre-Dame - Portail royal, portail gauche, frise de chapiteaux (détail) : massacre des Innocents
Localisation
Localisation géographique : Chartres, Eure-et-Loir, 28, France
Édifice : Cathédrale Notre-Dame
Extérieur, Façade occidentale
Portail de gauche = Portail de l'Ascension, Ébrasement gauche, colonnes et colonnettes I à III, chapiteaux
Datation
2e quart 12e siècle (vers 1145)
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Cycles : Vie du Christ : Enfance du Christ
Description : Le massacre des Innocents : l'instigateur du massacre, Hérode (colonnette I), est assis sur son trône au milieu du carnage, les jambes croisées, l'épée dégainée et levée à la verticale, le bras gauche agressivement posté sur la hanche, le manteau soulevé par un vent hostile ; son visage est large avec des pommettes hautes, une élégante moustache et une expression d'une grande insolence. Les enfants sont soit tués par l'épée, soit déchiquetés.
À droite d'Hérode, un soldat plante son épée dans le corps d'un enfant qu'il arrache des bras de sa mère, une femme se baisse pour ramasser le tronc de son enfant et déposer sur son visage un baiser - le reste du corps gît à côté -, une autre femme serre contre elle son enfant qu'un soldat coiffé d'un casque rond lui arrache en brandissant son épée, une autre encore, agenouillée, essaie de protéger son fils tandis qu'un bambin tente de s'enfuir ; les guerriers, casqués et barbus, portent une longue chevelure. À gauche d'Hérode, trois des cinq personnages du chapiteau sont très mutilés. Au-dessus de la colonnette suivante, un sbire a saisi par une jambe un petit garçon et lui frappe la tête contre le sol, en même temps l'épée va lui trancher la cuisse ; à côté un soldat s'est emparé d'un enfant et va le frapper de son épée, tandis qu'en face des mères tentent de protéger leurs fils, qu'elles serrent contre elles ; une autre retient son bébé, qu'une brute s'apprête à pourfendre ; enfin, à l'extrême gauche, une femme essaie de préserver son petit enfant d'un soldat menaçant qui dresse son épée à la verticale [descriptif essentiellement de Villette]. Au-dessus des scènes, frise de motifs d'architecture et frise de palmettes.
À droite d'Hérode, un soldat plante son épée dans le corps d'un enfant qu'il arrache des bras de sa mère, une femme se baisse pour ramasser le tronc de son enfant et déposer sur son visage un baiser - le reste du corps gît à côté -, une autre femme serre contre elle son enfant qu'un soldat coiffé d'un casque rond lui arrache en brandissant son épée, une autre encore, agenouillée, essaie de protéger son fils tandis qu'un bambin tente de s'enfuir ; les guerriers, casqués et barbus, portent une longue chevelure. À gauche d'Hérode, trois des cinq personnages du chapiteau sont très mutilés. Au-dessus de la colonnette suivante, un sbire a saisi par une jambe un petit garçon et lui frappe la tête contre le sol, en même temps l'épée va lui trancher la cuisse ; à côté un soldat s'est emparé d'un enfant et va le frapper de son épée, tandis qu'en face des mères tentent de protéger leurs fils, qu'elles serrent contre elles ; une autre retient son bébé, qu'une brute s'apprête à pourfendre ; enfin, à l'extrême gauche, une femme essaie de préserver son petit enfant d'un soldat menaçant qui dresse son épée à la verticale [descriptif essentiellement de Villette]. Au-dessus des scènes, frise de motifs d'architecture et frise de palmettes.
Bibliographie : Heimann Adelheid, The Capital Frieze and Pilasters of the Portail Royal, Chartres, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, n° 31, 1968, p. 73-102.
Villette Jean, Les Portails de la cathédrale de Chartres, Chartres, J.-M. Garnier, 1994 (Les chapiteaux, p. 75-88).
Villette Jean, Les Portails de la cathédrale de Chartres, Chartres, J.-M. Garnier, 1994 (Les chapiteaux, p. 75-88).
Notes
Notes sur l'œuvre : Précisions sur les deux sources :
HEIMANN : Le massacre des saints Innocents : cette longue scène ne comporte pas moins de dix mères et huit bourreaux. Les enfants sont soit tués par l'épée, soit déchiquetés. L'instigateur du massacre, Hérode, est assis sur son trône au milieu du carnage, les jambes croisées, l'épée dégainée et levée à la verticale, le bras gauche agressivement posté sur la hanche, le manteau soulevé par un vent hostile ; son visage est large avec des pommettes hautes, une élégante moustache et une expression d'une insolence inoubliable. VILLETTE : Le massacre des Innocents, Hérode, très sûr de lui, assis dans une attitude orgueilleuse, les jambes croisées, une main appuyée sur la hanche et l'autre tenant l'épée dressée, il vient de donner l'ordre de faire périr tous les petits enfants en bas âge. Un soldat plante son épée dans le corps d'un enfant qu'il arrache des bras de sa mère. Entre cette femme et le soldat, une mère se baisse pour ramasser le tronc de son enfant et déposer sur son visage un baiser - le reste du corps gît à côté. Sur le même chapiteau, à droite d'Hérode, une femme serre contre elle son enfant qu'un soldat coiffé d'un casque rond lui arrache en brandissant son épée. Une autre femme, agenouillée, essaie de protéger son fils tandis qu'un bambin tente de s'enfuir ; les guerriers, casqués et barbus, portent une longue chevelure. À gauche d'Hérode, trois des cinq personnages du chapiteau sont très mutilés. Au-dessus de la colonnette suivante, un sbire a saisi par une jambe un petit garçon et lui frappe la tête contre le sol : en même temps l'épée va lui trancher la cuisse. À côté un soldat s'est emparé d'un enfant et va le frapper de son épée, tandis qu'en face de lui des mères tentent de protéger leurs fils, qu'elles serrent contre elles ; une autre retient son bébé, qu'une brute s'apprête à pourfendre. Enfin, à l'extrême gauche, près du clocher, une femme essaie de préserver son petit enfant d'un soldat menaçant qui dresse son épée à la verticale.
HEIMANN : Le massacre des saints Innocents : cette longue scène ne comporte pas moins de dix mères et huit bourreaux. Les enfants sont soit tués par l'épée, soit déchiquetés. L'instigateur du massacre, Hérode, est assis sur son trône au milieu du carnage, les jambes croisées, l'épée dégainée et levée à la verticale, le bras gauche agressivement posté sur la hanche, le manteau soulevé par un vent hostile ; son visage est large avec des pommettes hautes, une élégante moustache et une expression d'une insolence inoubliable. VILLETTE : Le massacre des Innocents, Hérode, très sûr de lui, assis dans une attitude orgueilleuse, les jambes croisées, une main appuyée sur la hanche et l'autre tenant l'épée dressée, il vient de donner l'ordre de faire périr tous les petits enfants en bas âge. Un soldat plante son épée dans le corps d'un enfant qu'il arrache des bras de sa mère. Entre cette femme et le soldat, une mère se baisse pour ramasser le tronc de son enfant et déposer sur son visage un baiser - le reste du corps gît à côté. Sur le même chapiteau, à droite d'Hérode, une femme serre contre elle son enfant qu'un soldat coiffé d'un casque rond lui arrache en brandissant son épée. Une autre femme, agenouillée, essaie de protéger son fils tandis qu'un bambin tente de s'enfuir ; les guerriers, casqués et barbus, portent une longue chevelure. À gauche d'Hérode, trois des cinq personnages du chapiteau sont très mutilés. Au-dessus de la colonnette suivante, un sbire a saisi par une jambe un petit garçon et lui frappe la tête contre le sol : en même temps l'épée va lui trancher la cuisse. À côté un soldat s'est emparé d'un enfant et va le frapper de son épée, tandis qu'en face de lui des mères tentent de protéger leurs fils, qu'elles serrent contre elles ; une autre retient son bébé, qu'une brute s'apprête à pourfendre. Enfin, à l'extrême gauche, près du clocher, une femme essaie de préserver son petit enfant d'un soldat menaçant qui dresse son épée à la verticale.
Notice : Béatrice Coquet
Révision scientifique : Iliana Kasarska
Date de la notice : 09/12/2012
Photos de l'œuvre
Œuvres associéesVues d'ensemble