Chartres, Notre-Dame - Portail royal, contrefort entre portail central et portail droit, frise de chapiteaux (détail) : la Cène
Localisation
Localisation géographique : Chartres, Eure-et-Loir, 28, France
Édifice : Cathédrale Notre-Dame
Extérieur, Façade occidentale
Portail royal, contrefort entre portail central et portail droit, Grand pilier (pilastre et deux colonnes), chapiteau
Datation
2e quart 12e siècle (vers 1145)
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Scènes : Cène ; Ornement à forme architecturale ; Ornement à forme végétale
Description : La Cène : le Christ est sensiblement au centre de la table, les douze apôtres sont représentés assis de part et d'autre - l'artiste évitant une banale symétrie : cinq apôtres à gauche, six à droite plus Judas en avant. Jean est penché sur la poitrine du Christ, Judas, seul à prendre place du côté opposé de la table, d'un mouvement presque rampant allonge le bras pour toucher le plat - il est « celui qui met la main au plat ». La coupe est mise en évidence devant le premier apôtre à gauche, qui la tient en main ; la table est drapée d'une nappe qui retombe en festons, en dessous apparaissent les pieds des convives et le bas de leurs vêtements.
Au-dessus de la scène, frise de motifs d'architecture et frise de palmettes.
Au-dessus de la scène, frise de motifs d'architecture et frise de palmettes.
Bibliographie : Heimann Adelheid, The Capital Frieze and Pilasters of the Portail Royal, Chartres, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, n° 31, 1968, p. 73-102.
Villette Jean, Les Portails de la cathédrale de Chartres, Chartres, J.-M. Garnier, 1994 (Les chapiteaux, p. 75-88).
Villette Jean, Les Portails de la cathédrale de Chartres, Chartres, J.-M. Garnier, 1994 (Les chapiteaux, p. 75-88).
Notes
Notes sur l'œuvre : Précisions sur les deux sources :
HEIMANN : Les douze apôtres sont présents ; six, avec le Christ au centre, sont de face, trois sur le côté gauche et trois sur le côté droit. Jean est penché à gauche sur la poitrine du Christ et Judas s'agenouille à droite sur le devant de la table en « mettant la main au plat ». VILLETTE : La Cène occupe tout le pourtour du chapiteau double coiffant le pilastre avancé. La table est drapée d'une nappe qui retombe en festons. En dessous apparaissent les pieds des convives et le bas de leurs vêtements. Le Christ est sensiblement au centre. Ses mains sont disparues. Le sculpteur évoque la scène en un raccourci saisissant. Judas, dans un mouvement presque rampant, allonge le bras pour toucher le plat - il est « celui qui met la main au plat ». Selon une tradition iconographique presque constante, il est le seul à prendre place du côté opposé de la table par rapport aux autres apôtres. Tout en donnant au Christ la place apparemment centrale – il existe un léger décalage -, l'artiste a su éviter une banale symétrie : il n'a mis que cinq apôtres à gauche, y compris saint Jean, et on en compte six à droite, plus Judas en avant. La coupe est mise en évidence devant le premier apôtre à gauche, qui la tient en main. Pour rompre la symétrie, l'apôtre qui occupe l'angle de droite du chapiteau pose une de ses mains sur le bord de la table.
HEIMANN : Les douze apôtres sont présents ; six, avec le Christ au centre, sont de face, trois sur le côté gauche et trois sur le côté droit. Jean est penché à gauche sur la poitrine du Christ et Judas s'agenouille à droite sur le devant de la table en « mettant la main au plat ». VILLETTE : La Cène occupe tout le pourtour du chapiteau double coiffant le pilastre avancé. La table est drapée d'une nappe qui retombe en festons. En dessous apparaissent les pieds des convives et le bas de leurs vêtements. Le Christ est sensiblement au centre. Ses mains sont disparues. Le sculpteur évoque la scène en un raccourci saisissant. Judas, dans un mouvement presque rampant, allonge le bras pour toucher le plat - il est « celui qui met la main au plat ». Selon une tradition iconographique presque constante, il est le seul à prendre place du côté opposé de la table par rapport aux autres apôtres. Tout en donnant au Christ la place apparemment centrale – il existe un léger décalage -, l'artiste a su éviter une banale symétrie : il n'a mis que cinq apôtres à gauche, y compris saint Jean, et on en compte six à droite, plus Judas en avant. La coupe est mise en évidence devant le premier apôtre à gauche, qui la tient en main. Pour rompre la symétrie, l'apôtre qui occupe l'angle de droite du chapiteau pose une de ses mains sur le bord de la table.
Notice : Béatrice Coquet
Révision scientifique : Iliana Kasarska
Date de la notice : 09/12/2012