Bourges, Saint-Étienne - Portail du Jugement dernier, soubassement, ébrasement droit, écoinçon : expulsion d'Adam et Ève
Localisation
Édifice : Cathédrale Saint-Étienne
Extérieur, Façade occidentale
Portail du Jugement dernier, Ébrasement droit, soubassement, partie supérieure de l'arcature, demi-écoinçon 2 droit et écoinçon 3
Datation
2e quart 13e siècle
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Scènes : Expulsion d'Adam et Ève ; Ornement à forme végétale ; Ornement à forme animale : Oiseau : Dragon
Description : Sur le demi-écoinçon à gauche s'épanouit un amas de végétation, destiné à symboliser la luxuriance paradisiaque. Deux essences différentes, un pommier et un figuier, mêlent leurs feuillages, jusqu'à rejoindre la porte du Paradis par laquelle seront expulsés les premiers pécheurs. Celle-ci, en parfait état de conservation, repose sur la flèche de l'arc ; de forme rectangulaire, avec deux pentures fleurdelisées sur le côté droit, elle présente une petite ouverture centrale. Au-dessus, voltigent deux têtes d'anges. Le dédoublement du séraphin-chérubin qui garde la porte du paradis est attesté dans les sources hébraïques.
À droite de cette porte se déroule l'épisode de l'expulsion. Les protoplastes, encore dévêtus, masquent leur nudité avec des feuilles de figuiers. Le remplacement du Créateur par un ange comme agent de l'expulsion correspond à une dérogation fréquente au texte biblique. L'ange à l'épée, vêtu d'une tunique longue, pousse Adam qui se retourne vers lui ; il est précédé d'Ève qui suit à son tour le serpent-dragon dont le corps épouse la retombée de l'arc. La présence du serpent-dragon n'est que rarement attestée dans les cycles médiévaux de la Genèse. Les circonvolutions végétales de la frise ornementale s'achèvent soit sur des feuilles trèflées, soit sur des fruits rotondiformes laissés en proie à différents animaux. On retrouve l'habituel volatile aux pattes proéminentes picorant ces fruits, en alternance avec un dragon ailé et poilu qui les enserre de sa mâchoire largement ouverte.
À droite de cette porte se déroule l'épisode de l'expulsion. Les protoplastes, encore dévêtus, masquent leur nudité avec des feuilles de figuiers. Le remplacement du Créateur par un ange comme agent de l'expulsion correspond à une dérogation fréquente au texte biblique. L'ange à l'épée, vêtu d'une tunique longue, pousse Adam qui se retourne vers lui ; il est précédé d'Ève qui suit à son tour le serpent-dragon dont le corps épouse la retombée de l'arc. La présence du serpent-dragon n'est que rarement attestée dans les cycles médiévaux de la Genèse. Les circonvolutions végétales de la frise ornementale s'achèvent soit sur des feuilles trèflées, soit sur des fruits rotondiformes laissés en proie à différents animaux. On retrouve l'habituel volatile aux pattes proéminentes picorant ces fruits, en alternance avec un dragon ailé et poilu qui les enserre de sa mâchoire largement ouverte.
Bibliographie : Brugger Laurence et Christe Yves, Bourges, la cathédrale, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 2000 (ici p. 223-225).
Notice : Béatrice Coquet
Date de la notice : 02/02/2012
Photos de l'œuvre
Œuvres associéesVues d'ensemble