Bourges, Saint-Étienne - Portail du Jugement dernier, soubassement, ébrasement droit, écoinçon : offrandes de Caïn et Abel
Localisation
Édifice : Cathédrale Saint-Étienne
Extérieur, Façade occidentale
Portail du Jugement dernier, Ébrasement droit, soubassement, partie supérieure de l'arcature, demi-écoinçon 4 droit et écoinçon 5
Datation
2e quart 13e siècle
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Description : Offrandes de Caïn et Abel. À gauche, les pieds d'Abel reposent sur le même monticule terreux qu'Adam en train de bêcher (module précédent). Imberbe, les pieds nus, vêtu d'une cotte et d'un manteau retenu sur la poitrine par un cordon qu'il ramène à lui, il élève de ses mains nues un agneau ou un bélier vers le buste du Créateur émergeant des nuées, sur la flèche de l'arc, et qui esquisse un geste d'acceptation. Sur le rampant opposé de l'arc, Caïn, barbu, dont les bras ont aujourd'hui disparu, présente une gerbe de blé.
Dans la deuxième moitié de l'écoinçon droit, Dieu, représenté à mi-corps, s'adresse à Caïn selon les versets de Gn 4, 6-7 : « Yahvé dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n'es pas bien disposé, le péché n'est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite, pourras-tu la dominer ? » Cette mise en garde de Caïn est assez rarement illustrée, on lui préfère les reproches consécutifs au meurtre, non représentés à Bourges. Ces versets sont étroitement associés dans la littérature targumique au problème du libre arbitre, à la rémission des péchés mais également à l'assimilation du péché au démon. La frise est constituée d'une succession de feuilles largement ouvertes, à cinq lobes appointés.
Dans la deuxième moitié de l'écoinçon droit, Dieu, représenté à mi-corps, s'adresse à Caïn selon les versets de Gn 4, 6-7 : « Yahvé dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu es bien disposé, ne relèveras-tu pas la tête ? Mais si tu n'es pas bien disposé, le péché n'est-il pas à la porte, une bête tapie qui te convoite, pourras-tu la dominer ? » Cette mise en garde de Caïn est assez rarement illustrée, on lui préfère les reproches consécutifs au meurtre, non représentés à Bourges. Ces versets sont étroitement associés dans la littérature targumique au problème du libre arbitre, à la rémission des péchés mais également à l'assimilation du péché au démon. La frise est constituée d'une succession de feuilles largement ouvertes, à cinq lobes appointés.
Bibliographie : Brugger Laurence et Christe Yves, Bourges, la cathédrale, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 2000 (ici p. 226-227).
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise : p. 83). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Brugger Laurence, La façade de Saint-Étienne de Bourges : le Midrash comme fondement du message chrétien, Poitiers, Université de Poitiers et CNRS, CESCM, 2000 (sur la frise : p. 83). Publication du texte remanié de la thèse de doctorat de l'auteur.
Notice : Béatrice Coquet
Date de la notice : 02/02/2012
Œuvres associéesVues d'ensemble