Autun, Saint-Lazare - Porche nord, portail central, tympan, détail : le Paradis
Localisation
Localisation géographique : Autun, Saône-et-Loire, 71, France
Édifice : Cathédrale Saint-Lazare
Extérieur, Façade nord
Porche, portail central : Portail du Jugement dernier, Tympan, partie gauche, registre inférieur
Datation
2e quart 12e siècle (1125-1145)
Auteurs
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Scènes : Paradis ; Apôtre ; Saint Pierre apôtre ; Saint Paul de Tarse
Cycles : Jugement dernier
Description : Le paradis. À l'extrémité gauche, un ange sonne de la trompette.
1) Description de D. Grivot : Neuf apôtres (les personnages allongés, à droite, dont les têtes arrivent à la hauteur de la main du Christ) comprennent huit apôtres anonymes tournés vers le Christ et saint Pierre, situé à l'arrière et qui, lui, tourne le dos au Christ : il s'occupe du ciel et porte par-dessus son épaule deux énormes clés liées ensemble (il a autorité sur le ciel et sur la terre). Le ciel est représenté par trois étages d'arcades, où certains élus sont déjà logés, tandis que d'autres en font l'assaut : un élu tout petit se confie à saint Pierre qui lui tient les deux mains, à côté un autre encore plus petit enserre de ses deux bras un ange, lequel élève à bout de bras son camarade dont la tête est déjà perdue dans la porte du ciel ; deux autres élus situés de part et d'autre d'un ange à la trompette prennent leur élan pour escalader le ciel. 2) Description de B. Maurice-Chabard : Les apôtres sont regroupés debout autour de la grande figure de saint Pierre, qui brandit les clés du Paradis ; il apporte son secours à une âme voulant accéder à la Cité céleste en la hissant de sa main libre. Saint Paul lui répond à droite, très attentif au message divin. […] Le Paradis est représenté sous forme d'une demeure contemporaine à trois étages, décorée d'arcades aveugles au rez-de-chaussée et ouvertes aux deux niveaux supérieurs. Ces baies sont rythmées de petits chapiteaux végétaux reposant sur des pilastres cannelés ; la porte largement ouverte ne se situe qu'au dernier étage. De fait, les élus doivent se hisser par les fenêtres, en cela aidés par les anges : l'accès au Paradis s'effectue par la Porte étroite et au prix de beaucoup d'efforts ! L'enthousiasme des âmes s'affiche aux fenêtres à travers des attitudes enjouées et ravies.
1) Description de D. Grivot : Neuf apôtres (les personnages allongés, à droite, dont les têtes arrivent à la hauteur de la main du Christ) comprennent huit apôtres anonymes tournés vers le Christ et saint Pierre, situé à l'arrière et qui, lui, tourne le dos au Christ : il s'occupe du ciel et porte par-dessus son épaule deux énormes clés liées ensemble (il a autorité sur le ciel et sur la terre). Le ciel est représenté par trois étages d'arcades, où certains élus sont déjà logés, tandis que d'autres en font l'assaut : un élu tout petit se confie à saint Pierre qui lui tient les deux mains, à côté un autre encore plus petit enserre de ses deux bras un ange, lequel élève à bout de bras son camarade dont la tête est déjà perdue dans la porte du ciel ; deux autres élus situés de part et d'autre d'un ange à la trompette prennent leur élan pour escalader le ciel. 2) Description de B. Maurice-Chabard : Les apôtres sont regroupés debout autour de la grande figure de saint Pierre, qui brandit les clés du Paradis ; il apporte son secours à une âme voulant accéder à la Cité céleste en la hissant de sa main libre. Saint Paul lui répond à droite, très attentif au message divin. […] Le Paradis est représenté sous forme d'une demeure contemporaine à trois étages, décorée d'arcades aveugles au rez-de-chaussée et ouvertes aux deux niveaux supérieurs. Ces baies sont rythmées de petits chapiteaux végétaux reposant sur des pilastres cannelés ; la porte largement ouverte ne se situe qu'au dernier étage. De fait, les élus doivent se hisser par les fenêtres, en cela aidés par les anges : l'accès au Paradis s'effectue par la Porte étroite et au prix de beaucoup d'efforts ! L'enthousiasme des âmes s'affiche aux fenêtres à travers des attitudes enjouées et ravies.
Bibliographie : Grivot Denis, La sculpture du XIIe siècle de la cathédrale d'Autun, Colmar-Ingersheim, SAEP, 1990.
Maurice-Chabard Brigitte, L'église de pèlerinage, l'iconographie et la fonction liturgique de ses portails, in Révélation du grand portail d'Autun, dir. Cécile Ullmann, Lyon, Éd. Lieux dits, 2011 (ici p. 153).
Maurice-Chabard Brigitte, L'église de pèlerinage, l'iconographie et la fonction liturgique de ses portails, in Révélation du grand portail d'Autun, dir. Cécile Ullmann, Lyon, Éd. Lieux dits, 2011 (ici p. 153).
Notes
Notes sur l'œuvre : « L'artiste n'a pas seulement sculpté le tympan du Jugement dernier, couronnement de sa carrière artistique, mais la presque totalité du décor de l'église. »
SOURCE : Grivot Denis et Zarnecki Georges, « Gislebertus sculpteur d'Autun », Paris Clairvaux-les-Lacs, Trianon, 1960. Vestiges polychromiques : - Saint Pierre : clé ; rehauts des plis de la robe et des cheveux. - Anges musiciens : trompettes ; rehauts des extrémités des plumes des ailes, des auréoles et des plis des robes. Par ailleurs, des billes de verre ont été employées pour orner les yeux des personnages et des animaux, aussi bien dans le tympan que dans les archivoltes. Cette technique est également utilisée pour signaler les axes des supports des plateaux de la balance dans le Jugement dernier et dans le zodiaque. Dans son étude préalable, Christine Goubert a distingué les billes d'origine, irrégulières et bleu sombre, et celles datant de la restauration du XIXe siècle, calibrées, bleues pour les personnages et noires pour les animaux. SOURCE : Dmochowska-Brasseur Agata, Le regard du restaurateur : des observations aux interventions, in « Révélation du grand portail d'Autun », dir. Cécile Ullmann, Lyon, Éd. Lieux dits, 2011, p. 109-121 (ici p. 116-117).
SOURCE : Grivot Denis et Zarnecki Georges, « Gislebertus sculpteur d'Autun », Paris Clairvaux-les-Lacs, Trianon, 1960. Vestiges polychromiques : - Saint Pierre : clé ; rehauts des plis de la robe et des cheveux. - Anges musiciens : trompettes ; rehauts des extrémités des plumes des ailes, des auréoles et des plis des robes. Par ailleurs, des billes de verre ont été employées pour orner les yeux des personnages et des animaux, aussi bien dans le tympan que dans les archivoltes. Cette technique est également utilisée pour signaler les axes des supports des plateaux de la balance dans le Jugement dernier et dans le zodiaque. Dans son étude préalable, Christine Goubert a distingué les billes d'origine, irrégulières et bleu sombre, et celles datant de la restauration du XIXe siècle, calibrées, bleues pour les personnages et noires pour les animaux. SOURCE : Dmochowska-Brasseur Agata, Le regard du restaurateur : des observations aux interventions, in « Révélation du grand portail d'Autun », dir. Cécile Ullmann, Lyon, Éd. Lieux dits, 2011, p. 109-121 (ici p. 116-117).
Notice : Béatrice Coquet
Date de la notice : 26/02/2012
Photos de l'œuvre
Œuvres associéesVues d'ensemble