Chartres, Notre-Dame - Portail royal, contrefort entre portail central et portail droit, pilastre, détail : scène de genre ou de sacrifice (?)
Localisation
Localisation géographique : Chartres, Eure-et-Loir, 28, France
Édifice : Cathédrale Notre-Dame
Extérieur, Façade occidentale
Portail royal, contrefort entre portail central et portail droit, Pilastre, figure 6
Datation
2e quart 12e siècle (vers 1145)
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Scènes : Prêtre de l'Ancien Testament sacrifiant un animal ; Donateur : Boucher ; Abattage ; Sculpteur
Cycles : Eucharistie
Description : De nombreuses interprétations ont été suscitées par l'inscription ROGERUS :
- elle pourrait se rapporter au personnage de la scène située en dessous, occupé à abattre un bœuf : un boucher, qui aurait fait une donation pour la sculpture du Portail royal [selon Lefèvre-Pontalis et à sa suite Marcel Aubert] - interprétation par analogie avec les représentations de la guilde des vitraux de Chartres - ; - ou encore ce serait la marque du tailleur de pierre : Vöge, qui décrit simplement un homme tuant un bœuf, se demande si l'inscription est le signe du tailleur de pierre (auquel il attribuerait volontiers les 4 figures supérieures du pilastre) ou l'explication de cette scène de genre ; pour Heimann également, Rogerus serait la signature d'un tailleur de pierre ou d'un sculpteur ; mais lui voit dans la scène un prêtre de l'Ancien Testament tuant l'animal de sacrifice par excellence, la vache rousse (Nombres XIX, 2), préfiguration de l'Eucharistie figurant sur le chapiteau au-dessus (les personnages et scènes identifiables de ce pilastre illustreraient un cycle de l'Eucharistie) ; - pour Sauerländer également, les petits personnages des piédroits et des contreforts semblant se rapporter, du moins pour une partie d'entre eux, aux scènes des chapiteaux qui les surmontent, sous la Cène, ce serait la représentation du sacrifice sanglant de l'Ancien Testament ; - plus récemment, Villette s'interroge lui aussi : ROGERVS gravé en lettres onciales (pour Rogerius) est-il le nom du sculpteur, du personnage représenté ou du mécène ? Le personnage que l'on a appelé le « boucher », avec les deux bras placés verticalement devant lui, est-il en train de massacrer le bovin accroupi à ses pieds comme effondré, repliant sa patte droite vers son épaule (et pris parfois pour une licorne) ?
- elle pourrait se rapporter au personnage de la scène située en dessous, occupé à abattre un bœuf : un boucher, qui aurait fait une donation pour la sculpture du Portail royal [selon Lefèvre-Pontalis et à sa suite Marcel Aubert] - interprétation par analogie avec les représentations de la guilde des vitraux de Chartres - ; - ou encore ce serait la marque du tailleur de pierre : Vöge, qui décrit simplement un homme tuant un bœuf, se demande si l'inscription est le signe du tailleur de pierre (auquel il attribuerait volontiers les 4 figures supérieures du pilastre) ou l'explication de cette scène de genre ; pour Heimann également, Rogerus serait la signature d'un tailleur de pierre ou d'un sculpteur ; mais lui voit dans la scène un prêtre de l'Ancien Testament tuant l'animal de sacrifice par excellence, la vache rousse (Nombres XIX, 2), préfiguration de l'Eucharistie figurant sur le chapiteau au-dessus (les personnages et scènes identifiables de ce pilastre illustreraient un cycle de l'Eucharistie) ; - pour Sauerländer également, les petits personnages des piédroits et des contreforts semblant se rapporter, du moins pour une partie d'entre eux, aux scènes des chapiteaux qui les surmontent, sous la Cène, ce serait la représentation du sacrifice sanglant de l'Ancien Testament ; - plus récemment, Villette s'interroge lui aussi : ROGERVS gravé en lettres onciales (pour Rogerius) est-il le nom du sculpteur, du personnage représenté ou du mécène ? Le personnage que l'on a appelé le « boucher », avec les deux bras placés verticalement devant lui, est-il en train de massacrer le bovin accroupi à ses pieds comme effondré, repliant sa patte droite vers son épaule (et pris parfois pour une licorne) ?
Bibliographie : Lefèvre-Pontalis Eugène, Les façades successives de la cathédrale de Chartres au XIe et au XIIe siècle, Congrès archéologique, LXVII, 1900, p. 256-307 (ici p. 304).
Aubert Marcel, Die gotische Plastik Frankreichs 1140-1225, Florence/Munich, 1929.
Heimann Adelheid, The Capital Frieze and Pilasters of the Portail Royal, Chartres, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, n° 31, 1968, p. 73-102 (ici p. 96-99).
Vöge Wilhelm, Die Anfänge des monumentalen Stiles im Mittelalter, Strasbourg, Heitz, 1804 (ici p. 102-103).
Villette Jean, Les Portails de la cathédrale de Chartres, Chartres, J.-M. Garnier, 1994 (ici p. 95).
Sauerländer Willibald, La Sculpture gothique en France, 1140-1270, Paris, Flammarion, 1972, p. 64-68 (portails occidentaux, ici p. 66).
Aubert Marcel, Die gotische Plastik Frankreichs 1140-1225, Florence/Munich, 1929.
Heimann Adelheid, The Capital Frieze and Pilasters of the Portail Royal, Chartres, Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, n° 31, 1968, p. 73-102 (ici p. 96-99).
Vöge Wilhelm, Die Anfänge des monumentalen Stiles im Mittelalter, Strasbourg, Heitz, 1804 (ici p. 102-103).
Villette Jean, Les Portails de la cathédrale de Chartres, Chartres, J.-M. Garnier, 1994 (ici p. 95).
Sauerländer Willibald, La Sculpture gothique en France, 1140-1270, Paris, Flammarion, 1972, p. 64-68 (portails occidentaux, ici p. 66).
Notes
Notes sur l'œuvre : L'hypothèse de Heimann quant au cycle du pilastre est en relation avec l'iconographie du chapiteau surplombant celui-ci : la Cène.
Notice : Béatrice Coquet
Révision scientifique : Iliana Kasarska
Date de la notice : 10/12/2012