Reims, Notre-Dame - Revers de la façade occidentale, portail sud, archivolte, détail : les noces de l'Agneau ou les sept coupes de la colère divine
Localisation
Édifice : Cathédrale Notre-Dame
Intérieur, Façade occidentale
Revers, portail sud, Archivolte, côté droit, voussures I et II, niches 1
Datation
Milieu 13e siècle
Description et iconographie
Techniques de l'œuvre : Sculpture
Iconographie :
Cycles : Apocalypse
Description : 1) Selon Kurmann, les Noces de l'Agneau (Ap 19:7) :
- voussure I : le Christ, paré d'un nimbe crucifère, tenant dans sa main gauche une coupe (qui a l'aspect d'une écuelle), de l'autre main se touchant la poitrine ; - voussure II : une femme (l'Épouse), avec une ceinture, levant les deux mains en regardant le Christ. 2) Une autre lecture, celle de Cerf suivi par Sauerländer-Kroos et Sadler, est rapportée par Kurmann : elle interprète le Christ comme tenant dans sa main « la coupe de ses vengeances » : allusion à Ap 14:10 ; 15:7 ; 16:1-17. Deux singularités semblent favoriser cette opinion : la forme de la coupe qui n'est pas celle d'un calice et le geste de la femme qui semble exprimer un refus. Kurmann argumente et critique : d'après le texte, ce n'est pas Dieu lui-même qui tient la coupe des vengeances, et l'attitude du Christ est loin d'exprimer la colère. Au surplus, le geste de la femme peut exprimer aussi bien l'allégresse que la défense. Et Cerf ne parle pas de la figure de la femme.
- voussure I : le Christ, paré d'un nimbe crucifère, tenant dans sa main gauche une coupe (qui a l'aspect d'une écuelle), de l'autre main se touchant la poitrine ; - voussure II : une femme (l'Épouse), avec une ceinture, levant les deux mains en regardant le Christ. 2) Une autre lecture, celle de Cerf suivi par Sauerländer-Kroos et Sadler, est rapportée par Kurmann : elle interprète le Christ comme tenant dans sa main « la coupe de ses vengeances » : allusion à Ap 14:10 ; 15:7 ; 16:1-17. Deux singularités semblent favoriser cette opinion : la forme de la coupe qui n'est pas celle d'un calice et le geste de la femme qui semble exprimer un refus. Kurmann argumente et critique : d'après le texte, ce n'est pas Dieu lui-même qui tient la coupe des vengeances, et l'attitude du Christ est loin d'exprimer la colère. Au surplus, le geste de la femme peut exprimer aussi bien l'allégresse que la défense. Et Cerf ne parle pas de la figure de la femme.
Bibliographie : Kurmann Peter, Le portail apocalyptique de la cathédrale de Reims, in L'Apocalypse de Jean : traditions exégétiques et iconographiques, IIIe-XIIIe siècles, Genève, Droz, 1979.
Sadler Donna L., Lessons Fit for a King : The Sculptural Program of the Verso of the West Facade of Reims Cathedral, Arte medievale, 1995, n° 1, p. 54 (schéma).
Sadler Donna L., Lessons Fit for a King : The Sculptural Program of the Verso of the West Facade of Reims Cathedral, Arte medievale, 1995, n° 1, p. 54 (schéma).
Notice : Béatrice Coquet
Révision scientifique : Iliana Kasarska
Date de la notice : 14/03/2013
Photos de l'œuvre
Œuvres associéesVues d'ensemble